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Le Blog sur Demande
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30 mai 2012

Les Ailes froissées

paradis-perdu

 

Depuis quelques années, j'adore les histoires qui tournent autour des anges et de la mythologie qui se cache derrière. Bon, toutes les oeuvres modernes qui touchent de près ou de loin à ces êtres ailés ne me passionnent pas (pour le moment je suis assez déçue par les livres young adult qui parlent d'anges par exemple), mais s'il y en a une à laquelle j'ai pleinement adhéré, c'est la série de BDs Paradis Perdu, scénarisée par Ange. Je pense lui dédier un jour un article complet, pour vous parler du dessin (j'adore tout particulièrement le travail de Varanda sur le tome 1, mais le trait de Cossu m'a aussi beaucoup séduite), de l'ambiance qui m'a totalement fascinée, des décors, de l'onirisme que cette BD dégage... Il y a beaucoup à dire!

 

C'est donc tout naturellement que j'ai eu envie d'écrire une histoire sur le sujet, et c'est comme ça que m'est venue, petit à petit, l'idée de mon roman les Ailes froissées, dont je parle souvent un peu ici sans jamais en dévoiler beaucoup.

Du coup j'ai eu envie de vous mettre ici un début de petit résumé ainsi qu'un extrait, pour donner à ceux qui le souhaitent une idée de ce à quoi ça ressemble...

Le petit résumé:

 

Adriel a 17 ans et vit dans un camp d’Expiation.

14 ans auparavant, dans un futur proche par rapport à notre époque, l’armée angélique a débarqué sur Terre et a exterminé l’espère humaine au nom de l’Apocalypse judéo-chrétienne. Cependant, des enfants et des adolescents ont été gardés en vie et installés dans de petits camps afin d’Expier les péchés de leur peuple. Depuis le cataclysme, les anges ont élevé d’immenses cités-arcologies au milieu des étendues sauvages qui recouvrent désormais la Terre, et ont donc installé ces petits camps d’Expiation à côté, se servant des humains comme de serviteurs/esclaves. Adriel est agent d’entretien pour eux, et sa sœur Calypso, de 10 ans son aînée, est femme de ménage.

Ceux qui n’étaient que de très jeunes enfants au moment de l’Apocalypse, comme Adriel et ses amis de son âge, se sont bien habitués à leur nouvelle vie. Mais ceux qui étaient déjà des adolescents à l’époque, comme Calypso, ont de fortes envies de rébellion contre ceux qu’ils surnomment les Vautours… Pour Adriel la vie est plutôt tranquille. Bien sûr, la vie au camp n’est pas idyllique et il travaille déjà 6 jours sur 7 pour les Vautours. Il a aussi entendu parler de ce qu’on appelle les disparitions, mais il y en a eu moins d’une vingtaine en 14 ans de vie du camp, et elles n’ont touché que des gens qu’il ne connaissait pas. Jusqu’au jour où c’est sa propre sœur, Calypso, qui disparaît du jour au lendemain. Tout semble dénoncer d’étranges raids des Vautours, qui viendraient enlever un humain de temps en temps, sans qu’on puisse établir le moindre lien entre les victimes.

Au même moment, un avis est placardé dans le camp d’Expiation : les anges recherchent un volontaire humain pour les aider à infiltrer des poches d’humains survivants qui se terreraient dans les étendues sauvages… Incapable de continuer à vivre tranquillement sans savoir ce qui est arrivé à sa sœur, Adriel y voit une occasion de sortir du camp et n’hésite pas à se porter volontaire, malgré l’image de « collabo » qui lui colle immédiatement à la peu… Qu’est-ce que les anges attendent vraiment de lui ? Y a –t-il vraiment des résistants humains en-dehors des camps ? Qu’est devenue Calypso ? Quel but les anges poursuivent-ils en gardant en vie des humains dans leurs camps d’Expiation ? Et en en enlevant certains, une fois de temps en temps, comme par jeu ? Autant de questions auxquelles Adriel, en plein dans la gueule du loup, va vite se trouver confronté…

 

Bon, étant donné que je suis en pleine refonte du scénario, il y a des chances pour que certaines choses changent, mais c'est quand même la trame globale qui devrait rester la même.

Alors, qu'est-ce que vous en pensez? Ca vous tente a priori comme histoire?

 

Je vous poste ici un petit extrait (c'est un tout premier jet non retravaillé, je préfère préciser). Bonne lecture, et n'hésitez pas à faire un petit commentaire (toutes les critiques, même les plus acerbes, sont acceptées!!) si vous avez le temps!

 

Ce jour-là, on m’exposa comment se déroulaient les journées de l’équipe, et de toutes les unités militaires angéliques. Le sport en constituait la majeure partie : fitness, musculation, parcours de santé et pratiques de combat à mains nues occupaient principalement leur temps. Je ne fis tout d’abord qu’assister aux différents exercices, et mes coéquipiers oublièrent rapidement ma présence pour se laisser aller à leur quotidien.

L’ambiance, sérieuse au départ, devint peu à peu bon enfant. Je vis l’un des jumeaux s’amuser à imiter un combat de boxe avec Astarté. Lorsque sans faire exprès il lui donna un vrai petit coup sur la clavicule, elle s’écroula au sol, et éclata de rire lorsqu’il se pencha sur elle, aussitôt inquiet. Des plumes blanches s’échappaient de temps à autres de leurs ailes et voletaient au soleil.

L’entraînement se déroulait dans une grande cour à l’air libre, baignée de soleil mais aussi caressée par un vent frais qui soufflait entre les obstacles et l’équipement sportif. Pour le moment, nous n’avions encore croisé aucun autre militaire que ceux de mon équipe, et cela m’allait totalement. Je n’étais pas venu chercher la confrontation, mais ces gens représentaient l’ennemi numéro 1 de mon espèce. Pendant qu’ils se battaient en riant, presque comme des enfants, j’essayais de mettre en adéquation ces images presque idylliques avec celles, cauchemardesques, de l’Apocalypse, qui hantaient mes nuits.

La guerre pouvait-elle être à la fois une chose si sérieuse et si… facile ? Pour ceux qui l’avaient gagnée, c’était visiblement le cas. Ceux qui avaient aboli notre civilisation et dressé leurs cités sur les ruines encore fumantes des nôtres semblaient avoir été prompts à oublier les conséquences du conflit. Les humains survivants libres, terrés dans leurs poches de résistance et qu’ils étaient censés continuer à traquer. Les humains survivants maintenus en captivité comme des animaux, dont je faisais partie, et qui pour eux ne représentaient sûrement rien de plus qu’une main d’œuvre appréciable et gratuite. Lorsque je venais effectuer mon petit travail d’homme d’entretien, il y avait de cela une éternité déjà à mes yeux, je sentais confusément que je n’étais pour la majorité d’entre eux qu’un élément de décor, au même titre que le paillasson bien pratique pour s’essuyer ses chaussures sales avant de rentrer chez soi. J’avais de temps à autre rencontré la haine dans certains regards, mais ça avait été une chose assez rare.

À présent que je côtoyais ceux qui se donnaient encore pour mission de réduire à néant l’humanité, j’avais encore une fois l’impression, une fois leur surprise passée, de n’être effectivement qu’un élément de décor. La bête de foire qui est là on ne sait trop pourquoi, qu’on toise le premier jour puis qu’on laisse dans son coin ensuite, misérable et tellement inoffensive.

À quoi m’étais-je attendu ? À que tout cela ne soit qu’un piège ? À ce qu’on me saute dessus dès mon arrivée dans le bâtiment militaire ? À ce que ce grand type, cet Uriah qui s’était tant illustré le jour de l’Apocalypse et qui posait ses grandes mains sur les hanches d’Astarté comme si elle lui appartenait, me témoigne davantage son hostilité, en me donnant un bon coup dans la figure par exemple ? À me battre, à tous les insulter, à leur cracher mon dégoût et à exiger qu’on me rende ma sœur ?

Finalement, peut-être étais-je venu pour la confrontation.

Au lieu de cela, je ne rencontrais que le mépris et l’indifférence qui, je m’en rendais désormais compte, m’avaient entouré toute ma courte vie. Les Vautours avaient gagné. Je l’avais toujours su, mais à présent j’en prenais pleinement conscience. Les humains survivants, libres ou pas, ne représentaient pour eux aucune menace. Ils n’étaient même pas suffisants pour entretenir la haine. Les Vautours avaient tout rasé, nous n’étions plus des adversaires mais des fourmis sous leurs bottes.

Peut-être l’avions-nous toujours été. Des fourmis.

Calypso me parlait souvent, surtout quand j’étais petit, de la grandeur de notre civilisation passée. De la taille de nos villes, de nos infrastructures, de l’organisation de nos sociétés. Des relations entre les états, de la complexité des rapports humains. Le monde grouillait de vie à cette époque. Cela n’avait, à ses yeux, rien à voir avec ces immenses arcologies qui se dressaient au milieu des étendues désertes et des ruines.

Voilà comment se passèrent mes premières journées au milieu de mes nouveaux coéquipiers. Je les regardais s’entraîner, mélancolique et incapable de construire un plan ou une véritable réflexion sur l’avenir, notre avenir à Calypso et moi, et notre avenir à nous tous, les derniers humains survivants d’une espèce qu’on avait décimée comme on dératise une maison avant de s’y installer.

Ma vie n’avait plus de sens.

Les heures s’égrainaient et je restais assis au soleil, la nuque brûlée, tournant entre mes doigts une plume blanche et duveteuse qui avait voleté jusqu’à moi sans que je sache de quelle paire d’ailes elle s’était détachée.

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Commentaires
H
Merci beaucoup pour ce commentaire :)<br /> <br /> Contente que ça te plaise^^ Oui c'est un premier jet il y a sûrement un peu de travail de relecture à faire.<br /> <br /> Bisous!
A
Coucou,<br /> <br /> bon j'ai pris le temps de lire rapidement ce "petit" post ^^<br /> <br /> Mon avis est assez positif! L'histoire se situe dans un cadre assez peu exploité et donc assez original.<br /> <br /> L’écriture est simple et ça se lit très bien (même si je n'ai aucun prétention de savoir quoique ce soit sur l'écriture ;))... attention à qq phrases un peu longue peut être... avec trop de virgule...<br /> <br /> Et peu être la phrase : "le paillasson bien pratique pour s’essuyer ses chaussures sales avant de rentrer chez soi" j'aurais enlevé le s apostrophe... mais je me trompe peut être ^^. <br /> <br /> <br /> <br /> Voilà, je te promet que je lirais le reste et tenterai de te donner un humble avis de petit lecteur ;)<br /> <br /> Bonne continuation et persévère!<br /> <br /> Bisous
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